La dancehall est une danse urbaine codifiée faite d’une multitude de steps (pas), de plusieurs courants et styles qui se dansent sur de la musique dancehall signifiant « le hall de danse ».
Née dans la rue, en soirée, aux côtés des sound sytem dans les années 80, cette danse s’est développée avec l’arrivée de la musique dancehall en Jamaïque et avec le danseur Bogle (voir article « Bogle, la légende de la dancehall »). La danse évolue depuis avec l’évolution de cette musique.
Les steps ont un nom, un sens, et représentent des gestes de la vie de tous les jours, des émotions : les activités, les relations hommes/femmes, la vie au ghetto et la violence qui va avec, la spiritualité très présente dans cette petite île, la joie de vivre, la fête…. thèmes abordés dans la musique jamaïcaine.
Certains steps sont très simples, d’autres plus techniques, mais l’essentiel est le flow et l’attitude, la manière de ressentir la musicalité. Cela passe par des ondulations, des rebonds du torse (« bounce »), des expressions de visage, des intentions parfois presque mimées, des jeux de scène, ancrés dans le sol, en ouverture et en flexion.
Certaines chansons de dancehall portent le nom d’un step, ou plusieurs steps peuvent être cités dans une même chanson. Le chanteur écrit cette chanson soit pour un danseur qui créera le step qui va avec, soit pour aller avec un step déjà créé (voir article « De la kumina à la dancehall »).
Par ailleurs, en lien avec les thèmes des chansons dancehall et ce que vivent les Jamaïcains, il existe plusieurs styles de dancehall :
- Dancehall « Gyal »
- Dancehall « Guerrier »/ « dark »
- Dancehall « conscient », dancehall « festif », dancehall « slows », « smooth »…
- et d’autres à inventer…
Plusieurs courants co-existent et se nourrissent les uns des autres : le old school (des années 90 à 2000), le middle school (de 2000 à 2010) et le new school (depuis 2010) avec sans cesse la création de nouveaux steps.
En Jamaïque existe la culture des sound sytem et des routines. En France, Le dancehall a longtemps été appelé à tort le ragga. En Europe, l’arrivée de la dancehall a fait naître l’envie de la chorégraphier. Battle, concours, challenge se multiplient maintenant à travers le globe.